1923. Comme l ensemble de l économie française, l activité goémonière et l industrie de l iode, complètement désorganisées par la guerre 1914-1918, peinent à retrouver leurs niveaux d antan, sur la côte bretonne. Après trente ans de collaboration et d amitié, François Kernéis et Yves Kerléo, décident, en même temps, d arrêter leurs activités, respectivement dans l iode et le pain de mer. Yves et Anne, sa femme, se retrouvent seuls, au Conquet, leurs enfants les quittant, l un après l autre, pour vivre leur vie. François et Estelle Lemarchand sont dans le même cas, à Paris. Pourtant, leur amitié sort renforcée de la guerre par les liens entre leur enfants. Quand débute le roman, Gwen-Aël a 28 ans. Il termine ses études à Paris tout en assumant, du mieux qu il le peut, la direction de la société familiale, l usine d iode du Conquet, que François, son père lui a laissée, deux ans plus tôt. Une rencontre dans le train qui le ramène au pays puis un accident à l usine vont bouleverser sa vie. Confronté aux difficultés, il s aperçoit rapidement qu il n est pas seul et que les nouveaux retraités ne demandent qu à l aider. Cet appui se révèlera-t-il suffisant pour faire redémarrer l usine, puis pour lutter contre le déclin annoncé de l industrie de l iode ? Gwen-Aël et Viviane, Karl et Julia, Aurélie et Jean-Yves, les héros de ce roman, s aiment, se marient, enfantent, souffrent, travaillent et s amusent, vivent, en un mot, comme leurs parents, comme, encore, tous ceux qui partagent, avec eux, cette épopée de l iode et des laminaires. Tout cela, au prisme de l histoire et des évènements de l époque qui, - folie des uns, lâcheté des autres-, les mènent tous, inexorablement, vers une guerre annoncée, programmée, inéluctable.