Autrefois, au collège, Tony a vécu des années marquantes d'apprentissages tant sur le plan intellectuel qu'amoureux. Deux personnages y ont eu les premiers rôles. Adrian, son ami, admirable d'intelligence et de rigueur, et Veronica, sa petite amie manipulatrice, qui a rompu avant de devenir l'amie d'Adrian. Le suicide d'Adrian clôt tragiquement cette période. La vie adulte du narrateur, « moyenne », prend place : femme et métier sans histoires, enfant, divorce, retraite… Une lettre de notaire arrive alors dans ce calme feutré. La mère de Veronica lègue à Tony cinq cents livres et le journal d'Adrian qu'il va vouloir récupérer en ravageant sa mémoire. Un épisode est révélateur de ce roman profond, mélancolique et subversif : une excursion sur les rives de la Severn pour apercevoir le mascaret qui soudainement renverse le cours du fleuve. Le cours des jours, lui aussi, a inscrit dans la mémoire du narrateur les émotions, les impressions, les images devenues la substance de son temps et de lui-même. Mais il découvre un autre temps, plein de tout ce qu'il ne pourra jamais savoir ni comprendre, et l'entre-deux où se brouillent les traces. Cette exploration vertigineuse s'abîme dans une fin énigmatique. (source : les-notes.fr)