Il n'en voulait pas de ces vacances supposées sceller une réconciliation avec un père qui ne s'était jamais occupé de lui et qu'il rendait responsable de la mort de sa mère. Il aurait préféré passer l'été avec ses copains. Son père est un séducteur, un vrai prédateur, qui ne résiste pas au désir de dominer et de posséder. Or, dans la villa voisine, un jeune couple s'installe : elle est jolie, son père en est bientôt fou. Il faudrait éloigner le mari… L'homme qu'il est devenu revient sur l'été de ses dix-huit ans. Dès le premier chapitre le décor est planté, la fin sera tragique. Des phrases courtes et cinglantes tissent ce roman vénéneux. Philippe Besson (De là où on voit la mer, NB mars 2013) l'articule comme un roman policier autour d'une vengeance promise en secret à une absente. Les personnages sont pris dans un engrenage infernal où chacun persiste dans ses actes et où personne n'est innocent. L'auteur dissèque avec acuité des personnalités que tout sépare, victimes toutes deux de leurs impulsions et de leurs intentions. Au drame inéluctable s'ajoute le cynisme du narrateur qui prend à témoin un lecteur surpris mais consentant. Un crime parfait. (source : les-notes.fr)