Sur la côte nord de la Bretagne, au sommet d'une falaise, un groupe composé de la grand-mère, du couple de parents et de leurs enfants – un jeune garçon et une adolescente simple d'esprit – suit le cercueil de leur ami Julius. Ce grand noir, sorte de gourou poète et philosophe, venu d'on ne sait où, a fait un jour irruption chez eux. Il a illuminé leur vie et les a séduits, dans tous les sens du terme. Une telle emprise pouvait-elle durer ? Fabienne Juhel a voulu donner à son huitième ouvrage les dimensions d'une fable ou d'un conte philosophique. Elle conduit l'intrigue en présentant successivement les liens particuliers de chacun des membres de la famille avec l'hôte de passage dans une construction artificielle qui casse tout effet de surprise. Les personnages restent flous, et le héros principal, figure christique de tendance New Age, ne convainc pas. Néanmoins l'auteur, imprégnée de la belle nature d'où elle est originaire (Les oubliés de la lande, NB octobre 2012), sait en rendre les beautés dans un style poétique et travaillé qui réserve quelques pépites. (source : les-notes.fr)