Entretenu par sa mère, Igor ne travaille pas et fait la fête à Kiev avec un ami informaticien, hacker à l'occasion. L'arrivée de Stepan, un vagabond au tatouage mystérieux, bouleverse sa vie. Chaque fois qu'il revêt le vieil uniforme de milicien donné par Stepan, il est entrainé dans un monde parallèle, à Otchakov, au bord de la mer Noire, en 1957. Là, il tombe amoureux d'une belle poissonnière, convoitée par un dangereux receleur. Comment va-t-il se sortir de cette double vie ? Malgré quelques coups de feu ou de couteau, l'auteur adopte résolument un ton bon enfant pour narrer les doubles aventures du jeune Igor, souvent dépassé par les événements. Les tics de la société soviétique des années 1957 et 2010 font l'objet d'une satire légère : système D, corruption, peur de la délation et règlements de comptes musclés. Tout aussi décontractée est la peinture d'une jeunesse qui boit plus que de raison sous l'oeil indulgent de mères courageuses. Dans une langue facile, l'auteur passe habilement d'un monde à l'autre, procédé déjà utilisé dans Le dernier amour du président (NB mai 2005). Dommage que le rythme ne soit pas toujours à la hauteur du suspense. (source : les-notes.fr)