1968. Olivio a huit ans lorsque son père est arrêté et meurt dans les prisons de Salazar. Sa mère s'exile en France avec lui. Hébergée par son beau-frère à Lyon, elle trouve du travail et s'installe chez Max, un divorcé autoritaire surtout préoccupé de voir son propre fils. Olivio n'est pas heureux, mais il apprend vite le français et se lie avec Ahmed qui vient d'Algérie. En avril 1974 la révolution des Œillets lui permet de retourner à Lisbonne sur les traces de son père et de son passé. Il ne reconnaît rien. De retour en France, il va affronter Max… Avec un style sobre et une belle écriture, Brigitte Giraud (Avoir un corps, NB juillet-août 2013), retrace le parcours emblématique d'un petit émigré. L'école lui donne les clefs du savoir ; pourtant il se sent fragile et craint d'oublier un père exemplaire. Il est aussi écartelé entre son amour pour sa mère, qui l'enjoint à se soumettre, tout comme elle, à un homme égoïste, et son aspiration à vivre ses désirs. Ce sujet un peu convenu est traité avec pudeur et sensibilité. Les situations et les personnages sont analysés avec lucidité par le jeune et attachant narrateur. (L.G. et M.-C.A.) (source : les-notes.fr)