1948, Marianges (Corrèze) : une famille d'émigrés italiens, dont l'arrivée avait déclenché l'acrimonie des autochtones, loue et exploite les terres du vieux Maximin qui meurt sans héritier. Le domaine attire les convoitises des voisins, avides d'agrandir le leur. Clara, la jeune et attirante fille du clan italien, est séduite par le médecin du village, marié, un notable qui se pose en acquéreur lors de la vente aux enchères afin de permettre à la famille de rester. Cette mansuétude étonne les habitants. Quel motif le pousse à agir de la sorte ? Observateur bien connu de la province, Jean-Paul Malaval (Les larmes de la pinède, NB janvier 2017) dresse le portrait, sans complaisance, des villageois, avec les clichés des ruraux ancrés sur leurs terres qui rejettent les étrangers. En cette période d'après-guerre les règlements de compte, sur fond de haine et de ressentiments enfouis depuis des générations, vont bon train et génèrent une atmosphère délétère, bien rendue. Les descriptions de la campagne et des moeurs de l'époque reflètent la rude vie quotidienne de ces provinces un peu reculées. L'écriture est aisée et le déroulement des événements trop prévisible. (A.V. et F.L.) (source : les-notes.fr)