Paris 1928. Alors que tout le gratin politique, affairiste et mondain se presse aux obsèques du banquier Péricourt, son petit-fils de sept ans est défenestré. Commence alors pour Madeleine, sa fille et unique héritière, une inexorable descente aux enfers. Son entourage familial, domestique et professionnel se jette sur cette proie fragilisée… Deuxième volet d'une trilogie dont le premier est le prix Goncourt 2013 (Au revoir là-haut, NB octobre 2013), cet épais roman est, plus que jamais, un festival de cynisme, de chantage et d'escroquerie dans le cadre du monde financier et politique de l'entre-deux-guerres. Les liens de certains personnages avec ceux du précédent ouvrage peuvent être ignorés par un oeil neuf qui se régale d'une belle palette de héros plus machiavéliques ou crapuleux les uns que les autres : oncle député minable, fondé de pouvoir rapace, dame de compagnie voleuse, précepteur ambitieux aux moeurs douteuses face à une Madeleine qui fourbit sa vengeance. Seul le pauvre enfant handicapé émerge de la fange. Malgré des invraisemblances, les saynètes enlevées sont agencées avec l'efficacité qu'on connaît à Pierre Lemaitre, scénariste et auteur de romans policiers. Son style plein d'allant et de trouvailles ajoute au plaisir de lecture. Délicieusement pervers et pétaradant. (L.K. et A.-M.D.) (source : les-notes.fr)