Rage a pour amie Artemis. À son arrivée en France, celle-ci ne parlait pas, mais a retrouvé vie et courage pour accueillir les migrants comme elle. Rage veut tout oublier de son passé, mais surtout les hommes de guerre qui lui ont volé son innocence. Toujours sur le qui-vive, elle ne fait plus confiance à personne. Au cours d'une soirée, elle fuit dans le jardin où elle entend les plaintes d'un chien blessé, échappé d'un élevage clandestin où il était maltraité. Rage décide de sauver cette bête traquée. À la colère et la souffrance qui habitent cette jeune fille ayant subi la violence des hommes, on trouve en miroir un animal dangereux et blessé qui fuit lui aussi la sauvagerie humaine. Tous deux se reconnaissent dans leur douleur et s'apprivoisent, avec un abandon progressif de l'état sauvage, l'apaisement par des mots chuchotés et la résilience. Le récit se déroule sur un temps très court, et la concentration des événements le rend confus. Les réflexes de défense de la jeune exilée sont bien évoqués et son personnage est poignant. (M.-C.D. et A.-M.R.) (source : les-notes.fr)