Lorsqu'Henry sort de prison, Evan Riggs, condamné à perpétuité, lui confie une lettre à remettre à sa fille. Or, le frère de Riggs, devenu shérif de Calvary, s'emploie à dissuader le jeune homme de la rechercher. Mais Henry doit sa vie à son codétenu et, malgré les obstacles, il tient à honorer sa promesse… Il y a tout à aimer dans ce roman : une prose dense et évocatrice ; des mots justes ; une construction au cordeau où le passé dialogue avec le présent ; un développement magistral et une grande authenticité des personnages, dont la lumineuse mère des deux frères. Le récit s'écoule lentement, créant une atmosphère rurale toute chargée de ses culpabilités et de ses fantômes. C'est le roman de l'omerta : comment une ville entière peut-elle garder un secret, et à quel prix ? Pour le meilleur et pour le pire, R. J. Ellory (Les fantômes de Manhattan, NB juillet-août 2018) raconte des vies qu'on n'oublie pas et donne consistance à une intrigue attachante, où la menace sourd en permanence. Peuplée d'ombres et de haine, de ressentiment et de violence, elle porte néanmoins l'espérance. Un roman noir de haut niveau aux ressorts universels. (Maje et A.M.) (source : les-notes.fr)