1958. Photographe dans une petite expédition reliant Paris à Moscou, Edgar a un coup de foudre – réciproque – pour une jeune sauvageonne ukrainienne perchée nue dans un arbre ! C'est le début d'une grande histoire d'amour. Il devient homme d'affaires, elle cantatrice. Mariés, séparés, remariés encore et encore, auréolés tour à tour de gloire ou d'opprobre, ils traversent la seconde moitié du XXe siècle. De l'aveu de Jean-Christophe Rufin lui-même, le livre s'inspire de sa propre histoire matrimoniale et de personnages comme Bernard Tapie ou La Callas. Très différent de ses autres romans (Le suspendu de Conakry, NB juillet-août 2018), celui-ci est une sorte de conte plein d'excès et d'extravagances. Il en a à la fois le charme et le manque de crédibilité. Suivant son état d'esprit on se laisse emporter – ou non – dans la valse de l'amour, capricieux mais irrésistible, de ces deux êtres, toujours les mêmes et cependant différents, qui se perdent et se retrouvent au gré des soubresauts de leurs parcours réciproques, façonnés par les réussites, les malheurs et les échecs. Ce n'est certes pas le meilleur livre de l'auteur mais les personnages sont attachants et la lecture en est facile et distrayante. (V.A. et M.-N.P.) (source : les-notes.fr)