Le rêve est-il une réalité déformée, le rêve est-il prémonitoire, le rêve peut-il donner naissance à l'art ? Voilà la thématique de la dernière fiction de Daniel Pennac (Mon frère, NB avril 2018). L'auteur écrit à la première personne et utilise ses propres rêves, souvent récurrents, pour parler d'un village englouti ou évoquer Federico Fellini qui passionna ses jeunes années et le fascine encore aujourd'hui. Car le célèbre cinéaste écrivait et dessinait ses rêves chaque matin et les utilisait comme scénarios pour raconter ses propres contes. Il était mort de ne plus pouvoir rêver. Daniel Pennac, lui, cultive le souvenir de la sensation et, partant de l'épopée onirique produite par son subconscient, décide de créer un spectacle autour du grand cinéaste qui, comme un fil rouge, accompagne toute sa narration. Un texte empli de fantaisie et de fragilité dont l'écriture enchante, mais qui vaut cependant plus par la forme que par le fond. (M.-F.C. et Maje) (source : les-notes.fr)