Après l'attentat à Dublin qui l'a blessée et a tué son compagnon, Alice, meurtrie, enseigne dans une école réputée du Vermont. Ses amis de New York la soutiennent, plus attentifs que sa famille, réellement « toxique ». En 1980, alors que Reagan est élu à la présidence, elle s'installe à Manhattan où elle réussit dans l'édition. Son frère Peter a écrit un roman qui fait mouche, son autre frère Adam s'enrichit à Wall Street, sa mère dans l'immobilier… Les parcours de la famille et des amis d'Alice, habilement mêlés à l'histoire des États-Unis, permettent à l'auteur, dans ce troisième tome de la saga (La symphonie du hasard ; livre 2, NB mai 2018), de dresser le portrait incisif de milieux différents : politique, universitaire, immobilier, financier, littéraire, éditorial. La multiplicité des acteurs – instables, névrosés, ambitieux – dilue quelque peu l'intérêt porté à l'héroïne. On change d'appartement, d'amour, de partenaire, on se perd, on se retrouve tandis que le sida apparaît. De son écriture fluide, facile, dans un style précis, l'auteur conduit la crise familiale, nourrie de jalousies, mensonges et trahisons jusqu'à l'explosion. Une fresque vivante et colorée d'une frange de la société new-yorkaise, à une époque donnée. (M.F. et M.Bo.) (source : les-notes.fr)