À trente-sept ans, Wilberforce est seul et très malade. Il n'y a plus que les grands bordeaux qui le remontent, croit-il. Deux bouteilles de Château Pétrus 82 l'ont mis au tapis, avec ses fantômes. Il divague et, malgré les avertissements de son médecin et ami, continue à nier sa dépendance à l'alcool et vide son extraordinaire cave. Nous sommes en 2006 et il voit se dérouler sa chute en remontant les années, millésime après millésime : 2004, 2003, 2002. De la comédie avec Partie de pêche au Yémen (N.B. avril 2008), l'auteur passe à la tragédie dans un roman plus inégal. La construction à rebours, tout en amenant des répétitions, montre le cheminement du héros vers sa déchéance et fait apparaître les personnages qui l'y ont conduit. On voudrait être ému, mais la personnalité de Wilberforce est trop lisse pour emporter l'adhésion. Les grands vins, par contre, sont célébrés avec enthousiasme. Espérons que le prochain millésime de Torday sera meilleur… (source : les-notes.fr)