En exergue de cette biographie fictive, un article de presse annonce la mort d'une certaine Anna Song, pianiste virtuose d'origine vietnamienne. Paul, le narrateur, lié dès l'enfance avec Anna, l'épouse. Désespéré de voir son talent si peu reconnu, il consacre toute son énergie à la faire connaître. Après une maladie qui empêche Anna de se produire en concert, Paul l'incite à enregistrer dans son propre studio toutes les grandes oeuvres pour piano. L'engouement des spécialistes est immédiat, le grand public s'entiche de cette interprète jusque là méconnue et le succès est au rendez-vous. Construite avec brio, aussi élégante et pudique que celle de La princesse et le pêcheur (NB août-septembre 2007), l'histoire se dévoile par demi-tons jusqu'au coup de cymbales final : l'imposture montée par Paul pour rendre hommage à la femme idolâtrée. Un roman très composé où mystification et mysticisme amoureux vont de concert. (source : les-notes.fr)