Bien différent du premier (Une pièce montée, NB avril 2006), le second roman de Blandine Le Callet est à nouveau une satire. Ce n'est plus la bourgeoisie qui est visée mais les aberrations de notre société actuelle – souci excessif de sécurité, flicage des individus, fossé entre riches et pauvres – dont les conséquences sont ici poussées à l'extrême dans un futur assez proche, les années 2090. Le décor parisien familier est devenu un univers étrange et carcéral, où les livres-papier sont interdits et expurgés avant d'être numérisés. Un mur sépare le centre ville – l'individu y est sécurisé mais étroitement surveillé par des caméras – de la Zone où règne la pauvreté et gronde la révolte. Bien sûr, on peut objecter que tout cela vous a un petit air de déjà lu. Mais qu'importe puisqu'on lit le livre d'une traite sans s'ennuyer une seconde. Et que l'histoire de l'héroïne, championne de l'anticonformisme et de l'amour filial inconditionnel au milieu de ce monde glacé, est attachante. (source : les-notes.fr)